La fin du monde : suite et fin 2038 !

22 décembre 2012

La fin du monde : suite et fin 2038 !

Le monde entier a été captivé ces derniers jours par la date du 21 décembre 2012. A cette date, suivant, une vieille croyance des peuples Maya d’Amériques, correspondrait la fin d’un cycle, cycle que beaucoup de gens ont à tort voulu lier à celle de la terre, voyant dans cette prédiction, une annonce de la fin des temps.

Tout le monde sait ce qui s’est passée. Avant et au jour du 21 décembre, rien de particulier n’a laissé indiquer un quelconque cataclysme. Pas d’éruption volcanique, pas de météorites scindant le ciel en deux ou autre calamité n’a ébranlé l’humanité pour faire croire en une possible « fin du système des choses » pour emprunter une formule dont raffolent les Témoins de Jéhovah. Rien de notable donc, de Kinshasa à Séoul en passant par Paris, Le Caire ou Abbottabad, rien, rien, rien.

Et pour vous prouver que beaucoup de gens haut placés savaient que c’était une farce, il n’y’a qu’à remonter un peu le cours du temps :

1) Avant de se faire tuer par les forces spéciales américaines, Ben Laden et Al-Qaïda projetaient aux dires des responsables de la CIA des attentats contre des intérêts américains, pour 2013.

2) Les Témoins de Jéhovah, qui ont par le passé prédit deux fins des temps (en 1914 et 1975) ont cette fois-ci pris du recul. La preuve, la parution de leur dernière Tour de Garde de cette année, justement consacrée à cette question et qui est daté de « janvier 2013 »

3) Les autorités mexicaines où les Maya constituent une partie de la population, ont construit près des monuments de cette ancienne civilisation, des hôtels, des flat et autres attractions pour touristes

Mais pourquoi tout le monde a tellement envie que ce soit la fin ? Je dois rappeler que le 21 décembre 2012 était la 185ème annonce de fin du monde depuis la chute de l’empire romain d’occident en 476 de notre ère.

Survenant très souvent à des périodes troubles dans l’histoire de l’humanité (famines, épidémies, troubles socioéconomiques), ces annonces ont très souvent été l’occasion de revitaliser des communautés, les invitant à une introspection des comportements, des attitudes, afin d’entrainer une reconversion, dans l’attente de l’avènement de la fin. Presque toutes les religions du monde, possèdent dans leurs doctrines des récits similaires, d’avènement d’une ère nouvelle débarrassée des soucis terrestres. Existera-t-il réellement une fin du monde ?

Loin des blagues et des commentaires des amateurs à sensations, la fin du monde adviendra bel et bien, mais dans des circonstances autres. La première hypothèse est celle de l’extinction de la race humaine. Dans ce cas, l’humanité en tant qu’espèce s’éteindrait pour une raison ou une autre tel que ce fut le cas avec une autre espèce dominante avant nous : les dinosaures. Plus d’humains sur terre ne signifie en aucun cas plus de planète terre pour autant. La terre continuerait à exister mais cette fois là, sans hommes. La deuxième hypothèse est celle de la destruction simultanée de la terre avec l’extinction de la race humaine. Tous les scientifiques admettent que le refroidissement progressif du soleil aura des conséquences sur la vie à la surface de la planète, notamment pour les êtres vivants qui ont besoin de ce puissant astre pour subsister. Sans soleil, les conditions de vie sur terre seraient plus ardues. A cela s’ajoute les risques de super nova (explosion du soleil) qui embraserait la terre et tous ses occupants. Mais les prévisions sur ces deux hypothèses sont assez lointaine pour la dernière et incertaine pour la première. En attendant, le calendrier des fins du monde a déjà programmé un nouveau rendez-vous : l’année 2038. Que se passera-t-il durant cette année-là ?

On parle d’une gigantesque panne informatique qui devrait impliquer, une fois n’est pas coutume des robots. Bon ça ressemble trop au scénario de la trilogie du film Terminator et aux chroniques de Sarah Connor.

Cependant, tout porterait à penser selon les nouvelles prévisions, que les machines (robots et autres machines dotées d’une intelligence artificielle de troisième génération) seraient infecté par un virus qui ferait en sorte qu’ils se retournent contre nous : les humains. Bon, si ça peut faire rire, je me dois de rappeler du caractère sérieux qu’aurait un dérèglement de ce genre sur nous. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication actuelles, (NTIC) céderont dans quelques années la place aux nouvelles technologies cybernétiques. Avec celles-ci, au lot de robots pensants et dociles que la science-fiction nous dépeint dans ses arcanes, apparaitront également des technologies de pointe. Les réseaux de téléphonie de 3ème génération qui sont déjà opérationnels dans les télécommunications et sur Internet en sont déjà des avant-goûts.

La date de 2038 correspond à des projections sur l’aboutissement de l’évolution technologique qui, à cette date, devrait produire des machines « conscientes » allant de la sphère de la robotique aux applications de la nanotechnologie.

Les virus ont déjà mutés

Déjà aujourd’hui, des virus informatiques déroutent les systèmes de guidage de drones de combat (cela s’est répété plusieurs fois en Afghanistan), ils perturbent le réseau téléphonique et saturent Internet. Les véhicules actuels équipés de GPS et de systèmes électroniques embarqués régulés par un système d’exploitation sont les nouvelles cibles des virus qui ont déjà mutés et que leurs concepteurs envisagent peu à peu, de muer en virus intelligents (MACHINA VIRUSA SAPIENS) pour reprendre un néologisme latin non consacrée dans le monde de la sécurité informatique. Comme dans Terminator, le risque viendrait donc à la fois de notre comportement et de la menace cybcer-terroriste.

Adopter une technologique de type « conscient » dans nos modes de vie et le développement fulgurant de la virologie informatique laisse à craindre une hécatombe planétaire, dont le déclencheur, serait d’origine informatique. Depuis les rumeurs sur le Bug de l’an 2000, où on nous faisait craindre une série de catastrophes (nucléaires surtout), la suite a rendu les gens très perplexes. A l’euphorie du Bug, ces 500 milliards de $ de recettes qui ont été généré par l’industrie informatique.

La suite tout le monde la connait : le 1er janvier 2000, le monde s’est levé avec d’un côté des gens désabusés de s’être fait arnaquer à grand renfort de publicité et de l’autre, l’industrie informatique mondiale avec ces équipementiers, heureux d’avoir réalisé l’un des meilleurs chiffres d’affaires de son histoire. Si la prudence est de mise, quant aux prédictions apocalyptiques et dramatiques qui alimentent les amateurs à scandales, je me dois en tant que chercheur en sécurité informatique de recommander la prudence face aux nouvelles technologies cybernétiques et leurs incidences sur nous.

Bien que le scénario fin du monde épisode 2038 ne me convainc pas du tout, il faut s’attendre à ce que les machines que notre intellect dote chaque jour de capacités créatrices sont dans une phase de pré-conscience, qui, si l’on n’y prend pas garde, risquent avec la jonction de celles-ci avec des virus informatiques conçues par des mouvements cyber-terroristes, être l’arme à la base de l’extinction de la race humaine. A voir avec quelle extrême facilité un vers informatique peut faire le tour du monde en quelques minutes, infectant au passage des milliers d’ordinateurs fait froid dans le dos. Et que dire de Stuxnet, ce virus qui a réussi a saboté les centrifugeuses de la très secrète usine d’enrichissement d’uranium de Natanz en Iran en 2010, ainsi que de la mise hors service du satellite indien INSAT 4-B ?

la complexité de la conception de Stuxnet révèle que les virus informatiques d’aujourd’hui sont aujourd’hui capables de frapper des équipements qui ne sont pas nécessairement que des ordinateurs. Hormis ceux-ci, les virus informatiques ciblent également les téléphones et comme pour Stuxnet, des satellites et des centrifugeuses nucléaires ! Que se passerait-il si une puissance étrangère ou terroriste prenait le contrôle des engins volants sans pilotes comme les drones ou des systèmes informatiques commandant le feu nucléaire ?

Consciente de cette menace et de sa vulnérabilité en la matière, les Etats-Unis ont initié en coordination avec l’OTAN, une série d’exercices pour renforcer l’étanchéité de leurs infrastructures technologiques critiques. Espérons qu’entre-temps, l’humanité pourra mieux appréhender les enjeux que représentent les nouvelles technologies cybernétiques pour la paix et la sécurité mondiale et que l’apocalypse cybernétique, loin d’une date connue à l’avance, peut survenir n’importe quand.

Étiquettes
Partagez

Commentaires