Votre identité sur Internet : combien ça coute ?

29 septembre 2012

Votre identité sur Internet : combien ça coute ?

L’appellation d’internaute se réfère à toute personne qui utilise le réseau Internet. Pour beaucoup, le baptême sur le réseau des réseaux s’est réalisé à travers un outil très important : la messagerie électronique. En Afrique subsaharienne, les premiers internautes curieux, ont dans un premiers temps, découvert la magie du Web grâce à la messagerie électronique. En Afrique francophone, ses premiers pas ont conduit au choix de prestataires comme Yahoo France, Caramail et Hotmail. Dans la pseudo religion « Internet », le baptême d’un nouvel adepte passe inexorablement par l’ouverture d’une boite de courrier électronique. Remplaçant d’un réseau postal traditionnel défaillant, la messagerie électronique de par l’interactivité et l’instantanéité qu’elle offre, est vite devenue un mode de communiquer pour tous, et l’arrivée des réseaux sociaux « tendances » comme Facebook ou Twitter, n’a pas détrôné le rôle prédominant des « e-mails » dans les rapports humains.

Si aujourd’hui, les e-mails constituent le socle d’Internet, il est également devenu une source de revenus pour les pirates informatiques, qui tirent parti de son utilisation pour entretenir le réseau très complexe des « Spams », ces messages publicitaires non sollicités qui inondent nos boites aux lettres est la clé de voûte d’un marché très juteux et dont les tenants ne sont pas bien perçus par l’internaute lambda.

Pourquoi les Spams ?

Les internautes émettent des avis variés quant la question leur est posée. Quel intérêt ont les diffuseurs de spam à agacer tout le monde avec leurs messages publicitaires que du reste personne n’a sollicité ?

La distribution des spam est très complexe et ses ramifications sont analogues aux circuits de blanchiment de l’argent sale.  Il se résume ainsi :

Plusieurs sociétés confient à des grandes structures (moteurs de recherche, agences de publicité) le soin d’assurer la visibilité de leurs produits et services sur la Toile.

Afin de s’en assurer, ces grandes structures recourent à des sociétés tierces, qui à leur tour, recourent à des sociétés plus petites ; créant par là une longue chaine de distribution.

 

L’intérêt résidant dans cette activité est que les premières grandes structures (moteurs de recherches, agences de pub), soustraient dans les fonds mis à leur disposition, des commissions substantielles pour rétribuer les différents acteurs intervenant dans la chaine de distribution. Ces rétributions sont plus importantes lorsque les consommateurs finaux (internautes) achètent ou installent une version du produit qui leur est proposé ou souscrivent à la prestation d’un service. Pour arriver à cette fin, quoi de plus normal pour tous les intervenants de disposer de la plus large base de données d’e-mails valides possibles.

Si la collecte des e-mails est dans une certaine mesure, encadrée dans certaines législations nationales, comme en France ou dans d’autres pays de l’Union européenne où, la collecte de données de nature privée, dont l’e-mail fait partie est réglementée, cela n’empêche pas des pirates de se livrer à une vaste traque des e-mails. Pour y parvenir, des Adwares, ou programmes indésirables, sont mis sur pied par les pirates. Les Adwares sont dissimulés derrière d’autres programmes sains (jeux ou logiciel) qui sont téléchargés et/ou installés. L’accès à ces téléchargements est conditionné si le service est gratuit, par l’introduction d’une adresse e-mail dans un formulaire dédié.

Ces e-mails sont ensuite catalogués dans une base de données et répartis suivant leurs origines géographiques.

Une personne possédant une importante base de données d’e-mails, peut ainsi percevoir de l’argent pour l’envoi de spam à destination de ces boîtes. Les prix payés varient entre 100 et 3000 $ en fonction du prestataire.

Les prix sont plus élevés pour des e-mails appartenant à des citoyens américains, européens ou originaires d’Océanie (généralement l’Australie).

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