Jamais 2 sans 3 : quand l’Afrique rate son décollage dans les stades russes

17 juin 2018

Jamais 2 sans 3 : quand l’Afrique rate son décollage dans les stades russes

Tout le monde attendait leur entrée en lice. Après la défaite des Pharaons et des Lions de l’Atlas, le public de Gisenyi avait placé ses espoirs dans les Super Eagles du Nigeria, espérant voir enfin une première victoire africaine en terres russes. Un énième échec.

Pourtant, il y avait de quoi espérer. Seul équipe africaine rescapée du groupe présent en 2014 au Brésil, la Team était décrite sous son meilleur jour. La faute, peut-être aux statistiques. Elles ont dopé le moral des supporters africains pour les laisser croire en une performance d’un Nigeria dont on a finalement peut-être trop attendu. 

Jeu assez brouillon, trop individualiste, le Naija spirit du ballon rond n’a pas convaincu. Identifié comme l’un des 10 joueurs à suivre durant ce mondial à l’exception des têtes d’affiche, William Ekong n’a pas su faire parler son impressionnant gabarit pour faire la différence face à des croates plus collectifs et disciplinés. C’est même lui, qui sera à l’origine du coup de grâce croate, en ceinturant un attaquant à qui le ballon n’était même pas adressé dans la surface de réparation. 

Une erreur de jeunesse ?
L’insuffisance d’expérience de la deuxième sélection la plus juvénile de ce mondial derrière la France explique-t-elle cette sortie ratée face à la Croatie ? Beaucoup ici à Gisenyi le croient, en tout cas. 

Un Nigeria trop « Bling-Bling », « celui des P-Square et de Davido » pour emprunter les termes d’un supporter congolais désabusé, « …nous a offert un spectacle à la limite de la rue ». Le souvenir des gloires passées resurgit soudain, avec OkochaAmunike ou Kanou, et met encore plus de pression à cette équipe que beaucoup ont peu être surnommé bien trop tôt la meilleure génération des Super Eagles. Pour son 19è match en coupe du monde, ils ont enregistré leur 11è défaite. 

La suite ?

Las zanahorias están cocidas (les carottes sont cuites en espagnol), c’est comme cela que l’on décrirait leur dernier match de poule contre l’Argentine qui, accrochée par l’Islande mettra les bouchées doubles. Les fans se projettent déjà dans cette troisième journée, conscients que même si les Naija faisaient bonne figure face aux surprenants Islandais (quart de finaliste de l’Euro 2016), ils seront condamnés à l’exploit, face à une Argentine qui les a battu en quatre confrontations. En attendant la sortie des deux derniers représentants du continent, le #GoAfrica s’est pour le moment transformé en #CrashAfrica.

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